Isolations des murs extérieurs

Pour améliorer le rendement énergétique d’une habitation, il est primordial d’isoler les murs donnant sur l’extérieur. Selon l’Ademe, des murs mal isolés peuvent représenter jusqu’à 25% des pertes de chaleur d’un bâtiment. Afin d’améliorer son confort tout en réduisant sa facture d’énergie, plusieurs techniques d’isolation sont aujourd’hui disponibles.

Les différentes techniques d’isolation

La réglementation thermique (RT) en vigueur fixe des exigences minimales en termes de valeur de la résistance thermique R de l’isolation.
Ainsi, tous les bâtiments dont le permis de construire a été déposé entre le 1er septembre 2006 et le 31 décembre 2012 sont soumis à la RT 2005
Les bâtiments neufs ou rénovés dont le permis de construire a été déposé à partir du 1er janvier 2013 sont soumis à la RT 2012. A titre d’exemple, pour bénéficier d’un crédit d’impôt pour des travaux d’isolation de murs en façade ou en pignon, la résistance thermique R de l’isolant doit être supérieure ou égale à 3,7m².K/W pour les logements situés en Métropole
Deux techniques principales d’isolation s’imposent aujourd’hui : l’isolation thermique par l’intérieur (ITI) et l’isolation thermique par l’extérieur (ITE).
L’isolation par l’extérieur implique la modification de l’aspect extérieur du bâtiment et doit respecter les règles d’urbanisme locales. En intérieur, l’isolant occasionne une légère perte de surface habitable mais est généralement moins coûteuse.
Le choix de l’isolation se fera en premier lieu en fonction des contraintes, mais le prix entrera également en compte. Il est en effet plus cher de poser un isolant mural par l’extérieur. Il faut par ailleurs faire obligatoirement appel à un professionnel. En intérieur, ce sont surtout les problèmes liés à l’humidité et aux ponts thermiques qui sont à prendre en compte. Dans le cas d’un mur creux, composé de deux couches séparés, l’isolation consiste souvent à remplir l’espace vide, ou coulisse.

L’isolation des murs par l’extérieur

Avant de faire appel à un professionnel pour réaliser l’isolation thermique d’un mur par l’extérieur, il est primordial de vérifier la présence d’humidité qui remonte par le bas (capillarité). Ce problème doit alors être résolu avant la pose. Il faut également prendre connaissance du règlement d’urbanisme local et demander les autorisations nécessaires, le cas échéant.


La technique la plus rapide est celle de la pose collée. Un isolant en fibre de bois ou en polystyrène expansé est alors collé directement sur la paroi à isoler. Il est ensuite recouvert d’enduit pour être étanchéifié et donner l’aspect souhaité (texture, couleur).

 


L’autre technique est la pose calé-chevillé qui présente l’avantage d’être compatible avec un plus grand nombre de matériaux. Enfin, l’isolation sous bardage rapporté consiste à fixer une ossature au mur et à la remplir d’isolant. Des planches de bois ou de PVC viennent ensuite recouvrir le tout.

 

 

L’isolation des murs par l’intérieur

Lorsque les contraintes du bâtiment ne permettent pas la mise en œuvre d’une isolation par l’extérieur, on a alors recours aux techniques d’isolation par l’intérieur. Cette solution ne nécessitant pas nécessairement le recours à un professionnel, elle a l’avantage d’être moins coûteuse.
Avant de poser un isolant par l’intérieur, il est indispensable de renforcer l’étanchéité des murs, afin de prévenir toute fuite ou problème de porosité des murs, qui viendrait nuire à la performance de l’isolant.
Par exemple, lorsqu’un mur est de nature poreuse (comme c’est le cas pour un mur en briques), la mise en place d’un pare-vapeur sera nécessaire, afin de prévenir la stagnation d’eau dans les murs.

Il convient également d’identifier et d’isoler les ponts thermiques afin de réduire les déperditions de chaleur au maximum.

L’isolation d’un mur creux

Les murs creux sont composés de deux couches, séparées par un espace vide appelé « coulisse », dans lequel on vient pulvériser l’isolant. L’isolation de la coulisse est envisageable dans le cas où l’espace disponible permet d’atteindre le niveau de résistance thermique souhaité, si les murs sont suffisamment étanches et les ponts thermiques peu nombreux. La présence de gravats et de fissures est également contrôlée à l’aide d’un endoscope.